L’alcool est un compagnon social, un refuge parfois, et pour certains, une habitude anodine. Mais comment savoir si cette habitude est devenue problématique ? Si tu te demandes « Suis-je alcoolique ? » ou « Comment savoir si je suis alcoolique ? », voici quelques pistes pour y voir plus clair. Mais qu’on s’entende bien: détache toi de l’idée de l’alcoolique du fond du bistrot, dont tout le patelin connait le problème. Cette maladie (oui, c’est une maladie reconnue) peut toucher tout le monde.
Ne pas passer à côté de l'évidence
Les signes qui ne trompent pas
A surveiller:
La fréquence et la quantité : Si tu te rends compte que tu consommes de l’alcool presque tous les jours, ou que tu as du mal à t’arrêter une fois que tu as commencé, c’est un premier signal. À partir d’un certain seuil, ce n’est plus juste « pour le plaisir ».
Le besoin de boire : As-tu déjà eu cette impression qu’une journée sans alcool est incomplète ? Si tu ressens un besoin impérieux de boire pour te sentir bien ou te détendre, cela pourrait révéler une dépendance.
Les impacts sur ta vie quotidienne : Tes relations, ton travail ou ta santé sont-ils affectés par ta consommation ? Peut-être que tu as déjà oublié un rendez-vous important ou eu des problèmes à cause de l’alcool.
La perte de contrôle : Tu te dis que tu ne boiras qu’un verre, et pourtant, tu finis par vider la bouteille. Si cela arrive régulièrement, c’est un signe de dépendance.
La réponse est en toi...
Les questions à se poser pour répondre à "suis-je alcoolique"
Est-ce que je bois seul(e), parfois sans raison apparente ?
Tu sais, cette pensée en finissant une journée de boulot stressante, qui te fais dire "Vivement que je rentre pour mon p'tit whisky, je l'ai bien mérité celui là". Ou ce rituel immuable du p'tit verre d'apéro chaque soir...
Est-ce que je ressens une culpabilité après avoir bu ?
Ce regret au p'tit matin d'avoir picolé la veille, ne plus trop savor ce que tu as fait, et cette fameuse promesse "plus jamais ça" qui ne sera jamais tenue...
Est-ce que je mens ou minimise ma consommation devant mes proches?
"Non, c'est juste mon deuxième, je t'assure", alors qu'on sait pertinemment qu'avant ça on s'en est enfilé d'autres sans que la personne le sait...
Ai-je déjà essayé de réduire ou d'arrêter, sans succès ?
"Oui, alors dry January, j'ai commencé, mais..." (insères ici l'excuse que tu t'es trouvé).
Ca va? Tu ressens quoi, là?
En répondant aux points depuis le début de cet article ça éveille en toi quelque chose? Surtout ne lâche rien. Fais attention à ce recoin de ton cerveau qui te dis « nan mais en fait ça va ». Je suis passé par là: le centre du plaisir refuse catégoriquement que tu te prives de ta dopamine habituelle, et fais pression sur le reste. Et crois-moi: elle est capable de déformer la réalité comme personne.
Attention hein? Si tu te dis « merde je suis alcoolique », attend! Ce n’est pas une page web qui va te poser un diagnostic. Je veux juste ici t’accompagner dans ce questionnement.

Qu'est ce qu'on fait maintenant?
Mon expérience personnelle
En parler : Il n’y a aucune honte à se confier à un(e) ami(e), un proche ou un professionnel. Parfois, mettre des mots sur ce que l’on ressent aide à y voir plus clair.
Consulter un professionnel : Un médecin ou un psychologue peut t’aider à comprendre ta consommation et te proposer des solutions adaptées.
Rejoindre des groupes de soutien : Il existe plusieurs associations prêtes à t’écouter sans jugement. Par exemple, Entraid’addict, Vie Libre, Croix Bleue, ou encore SOS Addictions offrent des soutiens précieux. Les Alcooliques Anonymes (AA), bien connus, font aussi partie de ces ressources. Le partage d’expériences y est souvent libérateur.
- Continuer à parcourir ce site. Je t’y apporte plein de choses tirées de mon expérience. Pourquoi ne pas faire un tour sur les bases?
Je sais que ce n’est pas évident. J’ai moi-même traversé une période où l’alcool prenait trop de place dans ma vie. Reconnaître le problème a été difficile, mais c’était le début d’une vie plus épanouie et apaisée.
Contrairement à toi peut-être, je ne me suis posé cette question, « Suis-je alcoolique » que bien trop tard. Aujourd’hui, je me sens libre, et je souhaite que tu puisses ressentir la même chose.
La première étape est de se poser la question, et si tu es en train de lire ce texte, tu l’as franchie. C’est énorme. En parler est la deuxième étape, et elle est tout aussi essentielle pour avancer.