Nos lointains ancêtres et l’alcool

Il y a 10 millions d’années, nos ancêtres d’homo sapiens ont involontairement croisé le chemin de l’alcool, un élixir qui n’a pas été adopté par choix. À l’époque, la Terre faisait face à des défis climatiques majeurs, entraînant une adaptation nécessaire de notre lignée. Malgré notre capacité à se déplacer d’arbre en arbre, la disponibilité limitée de fruits dans les branches nous a contraints à chercher notre nourriture au sol. La cueillette sur les buissons et la récupération de fruits tombés étaient essentielles, même s’ils avaient commencé à fermenter.

Nos lointains ancêtres, des proconsuls, autour d'une bouteille d'alcool.

La fermentation, processus transformant le sucre en éthanol, devenait inévitable. Ainsi, même si l’idée de consommer des fruits pourris ne séduit pas, la survie de l’espèce l’a imposé sur une période d’un million d’années. Les mutations génétiques ont alors introduit le gène ADH4, permettant à notre corps de métaboliser l’alcool 40 fois plus rapidement. Cette association « alcool = survie » s’est inscrite profondément en nous, renforcée par la libération de dopamine lors de la consommation d’alcool.

La transition vers les rites païens et religieux a été rapide, avec probablement la maîtrise de la bière avant celle du pain. Avec l’avènement de l’agriculture, l’alcool est devenu le moyen ultime de sociabiliser. Cependant, notre codage génétique est aligné sur des niveaux d’alcool beaucoup plus faibles que ceux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Les degrés d’alcool ont augmenté avec la découverte de la distillation, entraînant des problèmes significatifs. Nous sommes désormais conditionnés à aimer l’alcool, même si cela a des conséquences majeures.

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