Une histoire d’amour qui fini bien… Évidemment les dates ne correspondent pas toutes (je n’ai pas tenu de journal de bord malheureusement) mais sont très proches de la réalité, surtout depuis début 2022.

1988

5 août 1988. Je me retrouve seul à la maison, à 14 ans, pendant que le reste de la maisonnée est partie une semaine en vacances. Pour « voir comment ça fait », je descend trois verres de whisky. Je vais ensuite en vélo chez mes grands parents. Je ne sais toujours pas aujourd’hui s’ils ont remarqué quelque chose, mais je n’étais clairement pas bien.

1995

3 février 1995. Je suis au service militaire. Le responsable de mon service organise comme tous les vendredi un peu avant midi un apéro. Je bois trois verres de pastis et quelques bretzels. Je vomis en allant à l’ordinaire (la cantine pour les militaires). 

21 juin 1995. Fête de la musique, toujours pendant mon service militaire. On a écouté de la musique dans le dortoir. Et on a picolé les nombreuses bouteilles qu’un type avait fait rentrer en douce. Je fini la soirée complètement pété, habillé sur mon lit. Ce genre de soirées se reproduira souvent jusqu’à la fin de mon service. 

1998

25 décembre 98. Pour la première fois je suis invité à fêter Noël dans ma belle famille.  Une tradition qui durera longtemps, et qui finira toujours par un état d’alcoolisation assez avancé. 

2005

5 octobre 2005. Premier atelier avec ma nouvelle association. Comme tous les mercredis, nous finiront au bar pour consommer. Trop. 

4 décembre 2005. Comme presque tous les dimanches désormais, nous nous retrouvons avec les membres de l’association. Et on bois pas mal. 

2007

5 mars 2007. Je viens de commencer un nouveau boulot où je suis seul à travailler. Pour me récompenser de ma journée je bois une bière. Tous les jours. Je serai plus tard rejoins par un collègue avec qui cette bière deviendra un rituel. 

2008

6 mai 2008. Désormais en rentrant je passe au supermarché prendre une bière en plus quand ma femme n’est pas là. 

2016

2 avril 2016. Ma femme m’annonce qu’elle me quitte. 

7 mai 2016. J’avale entre 7 et 10 unités d’alcool quand ma future ex-femme travaille de nuit. 

2019

21 juillet 2019. Je suis ko sur mon lit alors que les enfants sont chez moi. 

2022

20 janvier 2022. Les employés du périscolaire refusent de me confier mon fils, vu mon état. Je tomberai quelques mètres plus loin et ramassé par les pompiers. 

30 mars 2022. Premier jour pour une post-cure de 3 mois. Je pensais naïvement que ça allait tout résoudre magiquement. Je n’ai pas compris que j’étais le principal acteur de ma guérison ni que la sortie devait se préparer. 

3 juillet 2022. Je suis rentré depuis deux jours. Et j’ai acheté une bouteille. 

10 août 2022. Je rentre dans une Unite de psychiatrie à cause de mes fortes alcoolisations. 

19 septembre 2022. Sortie de l’unité psychiatrique. 

13 octobre 2022. Hospitalisation pour une embolie pulmonaire. 

12 novembre 2022. Admission aux urgences suite à une chute, alcoolisé. 

16 novembre 2022. Nouvelle chute. Traumatisme crânien et problème cardiaque. Hospitalisation pour 16 jours. 

12 decembre 2022. Admission aux urgences suite à une chute. 

28 décembre 2022. Hospitalisation en psychiatrie pour 14 jours. 

2023

15 janvier 2023. Passage aux urgences suite à une chute. 

25 janvier 2023. Admission aux urgences. Fracture ouverte du tibia. 

8 février 2023. Admission aux urgences. 

20 février. Hospitalisation en psychiatrie pour sevrage pendant 14 jours. 

8 mars 2023. Admission aux urgences. 

27 mars 2023. Dernière goutte d’alcool avalée. Admission en psychiatrie pour un sevrage physique. 

13 avril 2023. Transfert en centre de post-cure. 

6 mai 2023. Autorisation de rentrer chez moi pour la journée. Aucune envie. Mieux: penser à l’alcool me fait me rappeler toutes ces heures d’hospitalisation et de souffrance. 

24 juin 2023. Demain, dernier week-end avant une sortie définitive. Je le sens hyper bien, je suis préparé à bloc. Je me substitue souvent aux professionnels du centre pour donner des conseils.