Si vous avez déjà rêvé de séjourner dans un endroit minimaliste et austère, le complexe à la mode « Cellule de Dégrisement de la Police Nationale » pourrait bien être fait pour vous.

Je suis arrivé vers 20h, sous l’escorte de la police locale qui, avec un sens du service irréprochable, m’a offert un trajet direct de l’ endroit où ils sont venus me chercher en voiture à l’hôtel, avec au passage une intéressante visite d’un hopîtal. L’enregistrement a été rapide, efficace, sans tracas de carte de crédit ni dépôt de garantie. Les employés de l’hôtel ont eu la délicatesse de m’enlever ma ceinture et mes chaussures, afin que ma nuit soit la plus paisible possible.

Les chambres ? Ah, il y en à plusieurs, et la mienne faisait environ 3 mètres carrés, c’est là que réside le charme rustique de l’établissement. Décorée dans une palette monochrome de gris, avec un mobilier minimaliste, la chambre offre tout ce dont un voyageur à la recherche de solitude a besoin : un banc robuste, un coin toilettes pittoresque (à seulement un mètre du lit, une proximité qui défie toute concurrence) et des tags graffiti inspirants qui couvrent les murs, offrant une touche d’art urbain authentique.

21h – Première heure et déjà une surprise : pas de Wi-Fi ! Une belle opportunité pour une détox numérique impromptue. Les conditions sont parfaites pour méditer ou se concentrer sur le son lointain de la ville.

22h – J’ai découvert que le room service était inexistant. Mon estomac gargouillait, mais je me suis rassuré en me rappelant les bénéfices du jeûne intermittent. J’ai jeté un œil à ma montre en me disant : « C’est parti pour une nuit de jeûne. »

Minuit – J’ai commencé à apprécier la qualité du lit. Confort ? Nul besoin quand on peut s’allonger sur un banc en bois aussi dur que ma tête à ce moment-là. J’ai trouvé que le terme « cellule de dégrisement » prenait tout son sens.

3h du matin – L’acoustique de la chambre est impressionnante. Chaque gémissement, chaque toussotement résonne dans toute la pièce. Une véritable symphonie nocturne.

6h – Le lever du soleil est un peu décevant. Pas de fenêtre pour l’admirer, mais qui a besoin de lumière naturelle quand on peut bénéficier d’un éclairage néon 24/7 ?

9h – L’heure du départ. Aucun checkout à faire. J’ai simplement été raccompagné à la sortie par un officier très aimable qui m’a remis un magnifique souvenir de mon séjour : une amende de 150€. Un prix très raisonnable pour une expérience inoubliable.

En conclusion, je vous recommande vivement cet établissement si vous êtes à la recherche d’une expérience minimaliste, monastique et introspective. Pour ma part, c’était un séjour unique, mais j’avoue que je ne suis pas pressé d’y retourner. En tout cas, c’est une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier, et qui m’a rappelé l’importance de rester sobre et responsable.

Les points positifs

• Un retour aux sources pour bien méditer.
• Une décoration jamais vue dans un hôtel.
• La prise en charge s’est effectuée à l’endroit même où je me trouvais.
• La visite de l’hôpital était la bienvenue.
  

Les points négatifs

• Malgré mon insistance, les employés ont refusé de prendre en charge mon trajet retour.
• L’absence de moyen de communication avec l’accueil.
  

La mise en cellule de dégrisement est régie par l’article L3241-1 du code de la santé publique.